lundi 17 mars 2014

Pourquoi envisager un parcours Quad au-dessus des Prés de la Servaz ?

En quête d'un terrain sur lequel elle pourrait organiser un parcours permettant à ses membres de pratiquer ce sport mécanique en toute sécurité sur un terrain aménagé à cet effet, l'association "Les Quads des Bornes" s'est rapprochée de la commune de Cruseilles.


Parce que toute demande mérite d'être écoutée et étudiée, le maire a proposé au conseil municipal, lors de sa séance du 31 mars 2011, d'accepter de mettre à disposition de cette association une partie d'une parcelle qu'elle possède à l'est des prés de la Servaz, au nord des Dronières, sous les lignes à haute tension. 

Cette parcelle ne présente aucune valeur agricole ou forestière. Le conseil municipal, considérant que répondre favorablement à cette demande favoriserait la pratique sur un terrain choisi et adapté, tout en permettant à d'autres secteurs comme le Salève ou le bord des Usses d'être moins fréquentés, a voté favorablement pour une période de 3 mois d'essai, ce qui devait permettre d'évaluer les nuisances éventuelles que causerait cette pratique (bruit, poussière…).

Rencontré sur les lieux quelques jours plus tard, le président de l'association communale de chasse, accompagné de deux chasseurs, a rappelé que ce terrain se situait dans la réserve de chasse, que les chasseurs souhaitaient qu'un autre terrain soit choisi, mais que si ce terrain devait être ouvert aux quads, cette pratique devrait se cantonner à l'espace situé sous les lignes électriques.

Il a été rappelé qu'une convention sera établie entre la commune et l'association, afin de préciser les conditions de cet usage.

  • l'accès au parcours serait fermé par un portail dont seule l'association aura la clef
  • les "quadeurs" n'auraient accès au parcours que le samedi après-midi. 
  • La pratique du quad serait interdite tous les autres jours de la semaine.
  • pour limiter les nuisances, les engins ne devraient pas être "trafiqués". 

Aussi, l'association serait équipée d'un sonomètre afin de faire respecter la réglementation en vigueur. En accord avec l'association, la mise à disposition consentie deviendrait caduque en cas de non respect de ces conditions ou si les nuisances étaient telles qu'elles ne permettraient pas la poursuite de cette pratique. Cette décision ne devait pas être considérée comme une provocation ou un acte dénué de toute réflexion. En effet, nous étions tout à fait conscients que cette décision ait pu inquiéter, en particulier les habitués du site des Dronières, voire certains riverains des Follats.

Par notre agenda 21, nous avions su montrer notre sensibilité aux questions liées à la protection de l'environnement, du cadre de vie. Mais le développement durable défendu par l'Agenda 21, c'est aussi l'écoute des autres, le partage de l'espace, le respect des autres, la recherche d'un vivre ensemble harmonieux. Nous constations comme vous la présence de quads sur notre territoire. Aussi, il était de notre devoir d'écouter leurs doléances, comme toute autre association, et de nous efforcer de répondre favorablement dans la mesure du possible.

Nous assumions donc la recherche de l'équilibre entre les besoins, les pratiques de chacun, la recherche du compromis pas toujours facile à trouver et à négocier. Mais il s'agissait là d'une de nos missions d'élus. Alors, permettre une période d'essai sur l'espace en question, même en réserve de chasse, même à proximité du site des Dronières, était une réponse que nous devions apporter en toute responsabilité, sachant bien sûr que nous serions extrêmement vigilants aux éventuelles nuisances et problèmes qui seraient constatés. L'essai ne déboucherait alors pas sur une mise à disposition plus pérenne du terrain. Il serait mis fin à l'expérience, et ce en parfaite entente avec l'association dont les représentants étaient eux aussi des personnes parfaitement ouvertes et responsables. Dans le cas contraire, l'association serait autorisée à aménager plus durablement le parcours.

Parallèlement, il serait alors envisagé, avec les autorités compétentes, de faire respecter des restrictions ou interdictions de circulation sur les secteurs présentant une forte sensibilité en terme d'environnement, comme le bord des Usses ou le massif du Salève. Ainsi le parcours, débroussaillé plusieurs jours auparavant par les membres de l’association, a accueilli les premiers quads le samedi 6 août 2011 après-midi. Pendant ce temps, le maire s’était déplacé aux alentours pour constater d’éventuelles nuisances sonores ou d’autres natures, comme l’avait prédit les opposants à cette initiative. Que cela soit aux Follats, où sévissait une tronçonneuse, ou au Parc des Dronières (Parc Tactiq Aventure, parc à biches, jeux d’enfants, préau…), il fallait savoir que des Quads tournaient pour y prêter attention.

En effet, les promeneurs ou sportifs présents ne montraient aucun signe quelconque de gêne, voire même de questionnement. Ce même après-midi, l’une des personnes à l’initiative de la pétition en circulation, rencontrée sur place par le maire, a pu elle aussi constater que les inquiétudes exprimées s’avéraient excessives et démesurées, en tout cas après ce premier essai. Puis, d’autres après-midis ont vu des quads emprunter le parcours tracé à leur attention, sans que des problèmes particuliers se soient révélés.

Parallèlement, la Fédération Départementale de Chasse puis les Maires des Communes des Bornes ont été rencontrés, afin d’imaginer un meilleur site dans les Bornes. Quelques pistes ont été évoquées, le but étant de trouver une solution consensuelle et acceptable par tous. 

Finalement,

  • Après que la Fédération Départementale de Chasse ait confirmé son avis défavorable de principe, compte tenu que le site choisi se situait en réserve de chasse et qu'elle ne souhaitait pas créer un précédent, même si un éventuel impact négatif sur la faune sauvage n'a pu être démontré,
  • Après que les associations de protection de la nature FRAPNA et LPO aient indiqué que des crapauds fréquentaient ce secteur, 

le Conseil Municipal a décidé de renoncer à mettre à disposition de l'association "Les Quads des Bornes" le terrain faisant l'objet des contestations. Quoi qu'il en soit, nous sommes restés convaincus qu'il nous fallait poursuivre le dialogue avec tous les acteurs de notre territoire (chasseurs, associations de protection de la nature, élus des différentes communes) pour que la pratique du quad sur notre territoire trouve sa place. La solution pouvait être de définir des itinéraires sur chemins ruraux pouvant accueillir ces engins, avec des règles établies visant à un partage harmonieux de l'espace. C’est ainsi qu’une telle réflexion a pu naître au sein du Syndicat Mixte du Salève, puis du Plateau des Bornes. Aujourd’hui, les choses avancent

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